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Bio-Démarche

 

Prenant pour ancrage les procédés d’empreinte et de moulage, ma pratique d’atelier se déploie à la frontière entre la détermination intentionnelle des choses et leur surgissement. Bien qu’elle se veuille éminemment intuitive, il est possible d’en dégager deux axes principaux. Elle s’intéresse d’une part aux techniques de fabrication comme processus organiques, puis de l’autre, elle se fascine par la mouvance des matières évolutives. Elle attend une sensation de crédibilité des objets, à la fois conséquents de ce qui les constitue et de leur mode d’émergence.

 

Mon travail de l’objet est souvent marqué par la cohabitation de différents types de surfaces aux temporalités propres, unifiées par la matière qui les compose. Il exploite les qualités inhérentes aux matériaux qui sont utilisés pour délimiter, à l’affût d’une réciprocité traduite dans l’objet qui en découle. Par exemple, la malléabilité de l’un, ou encore la planéité de l’autre. Il distingue les actes visant l’émergence des objets, tels que remplir, retenir, soutenir, faire tenir ou scinder ; la distance entre ces différentes manières de construire se trouvant nivelée par la matière continue, monolithique.

 

Mon matériau de prédilection est le plâtre, matière évolutive caractérisée par son indétermination formelle initiale. D’abord liquide, permissif, il s’épaissit progressivement, jusqu’à ce qu’il s’arrête, se figeant en une forme à la fois contingente et nécessaire. J’aime penser qu’il subsiste, à même la chose concrétisée, quelque chose de la potentialité d’être autrement, propre à la matière liquide; une ouverture à ce qui pourrait être qui trouble la limite des choses. 

 

En plus de s’attarder à la fabrication de choses, ma recherche est attentive à l’espace architectural, qu’elle tente d’activer, d’actualiser. Elle s’intéresse à une sensation paradoxale de la venue à la présence du vide découlant de la présentation de choses concrètes dans un lieu. La spatialisation génère des situations où, à la fois, l’être et la relation importent. Il en résulte une sensation de silence dense, un épaississement du temps, une intensification de ce qui est là.

Mon travail a été présenté lors des expositions individuelles Éphémérides (2024), à la Galerie B-312, Montréal, Ce qu'il en reste (2023), à la Galerie des arts visuels de l'Université Laval, Québec et Fragment du réel (2021), au centre Atoll, Victoriaville, lors d'un duo Indéterminations (2023), aux côtés de Tyna Awad, à Regart, Lévis, ainsi que dans le cadre de différentes expositions collectives et évènements publics, dont Naturfact, au Musée de géologie René-Bureau du pavillon Adrien-Pouliot de l’Université Laval, Québec (2023), commissaire : Geneviève Chevalier, Peinture Fraîche et nouvelle construction – 16e édition (2020), à la Galerie Art Mûr, Montréal et Banc d’essai – 15e édition (2020), à la Galerie des arts visuels, Université Laval, Québec. Au printemps 2023, j'étais en résidence au centre AdMare, aux Îles-de-la-Madeleine, dans le cadre du projet collaboratif Les interstices (espaces de temps), avec Vincent Thériault. J'ai a été récipiendaire de différents prix et bourses au cours des dernières années, dont la bourse au soutien des arts Jacques-Simon-Perreault (2020), une bourse du fonds Grant-Mathieu (2020) et le prix VU (2021). Enfin, j'ai obtenu une bourse du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (2022), ainsi que le prix de la Galerie pour mon projet de maîtrise (2023).    

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